La femme au manteau bleu, de Deon Meyer
À quelques dizaines de kilomètres du Cap, le corps d’une femme est découvert sur un muret qui permet d’observer le panorama depuis le col de Sir Lowry. Au Cap, Benny Griessel et son coéquipier Vaughn Cupido entendent parler chez un prêteur sur gages de la drôle d’obsession des cambrioleurs de la région, tous à la recherche de tableaux représentant une femme en bleu. Bien entendu, les deux enquêteurs vont avoir l’occasion de relier ces deux histoires.
Moins roman que novella, La femme au manteau bleu semble être une sorte de petite échappée pour Deon Meyer. Une occasion de s’amuser avec ses personnages récurrents – avec notamment une très plaisante poursuite en vélo – et aussi de parler de son amour de la peinture ou, plus largement, de sa curiosité à l’égard du monde de l’art. C’est-à-dire que, d’une certaine manière, l’auteur laisse non pas complètement de côté mais dans un arrière-plan assez lointain les questions sociales, politiques et raciales qui habitent généralement son œuvre au profit d’un pur roman d’énigme.
Cette forme de légèreté n’enlève rien à la qualité de ce livre. Non seulement le lecteur se laisse aisément prendre au jeu de l’énigme, se laisse embarquer dans l’histoire étonnante des pérégrinations du tableau qui se trouve au centre de l’intrigue, mais, de plus, il profite de l’humour que l’auteur à décidé d’instiller dans les rapports entre Griessel et Cupido. Le premier se trouvant par ailleurs préoccupé par la question de ces fiançailles et le second toujours prêt à s’emporter face aux témoins.
Pour le dire simplement, La femme au manteau bleu est donc un roman prenant et plaisant ; une véritable petite friandise.
Deon Meyer, La femme au manteau bleu (Die vrou in die blou mantel, 2017), Gallimard, Série Noire, 2021. Traduit par Georges Lory. 185 pages plutôt bien aérées.
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