La revue 813 : n° 113

Publié le par Yan

 

113.gifVoilà donc le numéro d’été de la revue 813 dont on ne peut qu’apprécier le fait que sa parution continue à gagner en régularité.

 

Si le gros titre en couverture est consacré à un particulièrement intéressant entretien avec Jerry Stahl réalisé par Clémentine Thiebault et Mikaël Demets que l’on avait déjà pu lire sur le site  L’Accoudoir, le cœur de ce numéro est sans nul doute le dossier consacré aux éditrices. Ont fait ici connaissance avec Estelle Durand et Claire Duvivier pour Asphalte (dont on rappellera au passage qu’elles ont édité un des meilleurs romans de l’année avec Shangrila, de Malcolm Knox), Marie-Caroline Aubert qui, après avoir présidé aux destinées du polar au Masque à pris les rênes du policier au Seuil, et de Lilas Seewald, pour Fayard Noir. Quatre éditrices, trois regards sur le noir, et l’occasion de découvrir un peu les arcanes du monde de l’édition.  

 

On lira avec intérêt l’interview obligée de cette fin de semestre avec Caryl Férey dont  Mapuche est, de fait, la grosse bombe éditoriale de la saison même si tout le monde (à commencer par nous) ne partage pas forcément l’enthousiasme que ce roman semble générer. Pour rester en Argentine, Jean-Marc Laherrère propose un article instructif à propos d’Ernesto Mallo. Toujours pour les entretiens, on signalera aussi la belle interview croisée de Larry Fondation et Donald Ray Pollock réalisée par Corinne Naidet.

 

L’auteur de romans noirs étant périssable, la revue 813 rend aussi hommage dans ce numéro à deux américains morts récemment : l’incontournable Harry Crews et William Gay (bel hommage de la part de son traducteur, Jean-Paul Gratias).

 

On trouvera aussi les rubriques désormais bien installées : Cases Noires consacré aux Pieds Nickelés, Play it again Sam qui donne furieusement envie de découvrir Fingers, de James Toback, Seconde chance qui nous parle de la réédition chez Gallmeister des romans de Ross Macdonald,  ou encore Une vie entre les plages dans laquelle c’est cette fois Marcus Malte qui partage ses goûts musicaux. Et un homme qui aime Nebraska, de Bruce Springsteen, ne peut-être que bon, même s’il avoue par ailleurs aimer U2.

 

Signalons enfin la présence dans ce numéro d’une nouvelle de S.J. Perelman, variation loufoque sur le thème du privé. On ne connaissait pas ce Perelman dont on nous dit qu’il fut scénariste des Marx Brothers et « adulé par Woody Allen ou Donald Westlake », mais  la lecture cette nouvelle ouvre l'appétit et donne envie d'en découvrir d'autres.

 

813 est aussi présente sur le net avec son site et son blog sur lesquels on trouvera entre autres le moyen d’adhérer à l’association et/ou de s’abonner à la revue.

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