Marcus Malte : Carnage, constellation
Depuis le temps que l’on m’en parle, je me suis enfin décidé à lire un livre de Marcus Malte. Tant qu’à faire, une fois n’est pas coutume, j’ai commencé par un de ses premiers romans, Carnage, constellation.
Césaria, travesti prostitué à la grâce d’ange croise le chemin de Clovis, repris de justice qui sort de prison et ne vit plus que pour se venger de celui qui l’y a envoyé. Les réticences de Clovis n’y feront rien, Césaria a vu en lui son roi et elle deviendra sa reine. Cette union va se concrétiser, s’affermir, en même temps que Clovis avance vers sa vengeance, jusqu’à l’explosion.
Je ne sais finalement pas ce que j’ai vraiment pensé de ce roman. L’écriture de Marcus Malte est sans nul doute extrêmement prenante et même belle. Elle émeut, émoustille, et crée une tension exceptionnelle. Il n’en demeure pas moins que je n’ai pas forcément réussi à entrer complètement dans l’histoire. Si j’ai admiré le styliste, profité d’instants de grâce et d’un érotisme trouble qui ne tombe jamais dans la vulgarité, j’ai trouvé qu’à vouloir trop jouer sur des personnages marginaux Marcus Malte n’a pas toujours su éviter les clichés qu’il voulait peut-être éviter.
Tragédie annoncée pleine de désespoir, éclairée par quelques étincelles, quelques éclaircies dans une sombre nuit, Carnage, constellation est toutefois un beau roman qui m’a en tout cas donner envie de faire un bout de chemin avec cet auteur. Vos commentaires et conseils de lecture pour mon prochain Marcus Malte sont bien entendu les bienvenus.
Marcus Malte, Carnage, constellation, Fleuve Noir, 1998. Rééd. Folio Policier, 2008.