Impact, de Ben H. Winters
Ultime volet de la trilogie « Dernier meurtre avant la fin du monde », Impact se déroule dans les dernières semaines avant la collision entre l’astéroïde 2011GV1 et la Terre. Alors que l’humanité finit de se déliter en attendant la catastrophe qui va certainement l’éradiquer, Hank Palace continue de croire qu’il peut, si ce n’est sauver le monde, à tout le moins partir en paix après avoir résolu les dernières affaires qui l’occupent. En l’occurrence, il voudrait enfin retrouver sa sœur Nico, qui, s’il a parfois la sensation d’avoir commencé à la perdre il y a bien longtemps, s’est cette fois définitivement volatilisée avec sa bande d’illuminés persuadés de leur capacité à empêcher l’impact.
Il y a dans cette atmosphère de fin du monde, quelque chose d’assez séduisant, en fin de compte et il est dommage que Ben H. Winters semble peiner à achever son histoire, ce qui l’amène à étirer sans doute trop une intrigue bien mince ; au risque d’accumuler les scènes qui traînent en longueur.
Car plus que sur cette quête ultime, d’ailleurs assez rapidement résolue et qui a tôt fait de tourner à vide, Ben H. Winters propose pour clore sa trilogie une série de tableaux tour à tour saisissants, amusants ou émouvants, qu’il s’agisse d’un arrêt chez des Amish, d’une rencontre avec des éleveurs de poulets décidés à profiter du calme qu’accorde la fin prochaine de l’humanité, ou de la découverte d’un stock de macaronis en boîtes.
Ce sont ces à-côtés qui sauvent Impact du naufrage et réussissent à maintenir l’attention. Ça et bien entendu le fait qu’après avoir lu les très bons deux premiers romans de la trilogie on a tout de même envie de voir comment cela va se terminer. Ben H. Winters a incontestablement réussi à écrire une série B pré-apocalyptique prenante, et si l’on peut légitimement être un peu déçu par ce dernier épisode, il n’en demeure pas moins qu’il boucle enfin la boucle, non sans humour. Il en restera en fin de compte le souvenir d’un personnage réellement attachant, quelques beaux moments de frayeur, pas mal de rire et cet Impact un peu raté finira certainement par s’y fondre.
, 2014), Super 8 éditions, 2016. Traduit par Valérie Le Plouhinec. 329 p.World of trouble (ImpactBen H. Winters,
Du même auteur sur ce blog : Dernier meurtre avant la fin du monde ; J -77 ;