Puisqu’on en parle au cinéma… La défense Lincoln, Michael Connelly

Publié le par Yan

 imagesCA81BIK1.jpg J’ai toujours tendance à me méfier de Michael Connelly lorsqu’il s’éloigne de la série des Harry Bosch. Souvent avec raison, à mon avis, que je partage généralement (voir les poussifs et peu inspirés Darling Lily ou La lune était noire). Mais, une fois n’est pas coutume, Connelly m’a surpris avec une escapade sans son héros habituel.

Michael Haller est un avocat de la défense. Un bon, sans scrupule et obsédé par l’argent. Mais il s’aperçoit, au moment où le gros lot s’est présenté à lui sous la forme d’un client richissime accusé de tentative de meurtre et de viol, qu’il a laissé un innocent aller en prison sans soucier de bien le défendre car il n’avait pas d’argent. Voilà pour le cas de conscience... et ce n’est qu’un début.

Michael Connelly aime les personnages torturés et confrontés à un système judiciaire très imparfait qui peut vous broyer sans états d’âme. Il nous présente ici une histoire prenante, parfois angoissante, et qui donne à réfléchir. Un peu sur le système judiciaire américain – mais ça n’est sans doute pas ce qui nous intéresse le plus, nous, lecteurs français – et surtout sur la manière que l’on a de composer entre soi-même et le système, entre ce que l’on est et ce que l’on accepte de faire. Sans être un chef-d’œuvre littéraire, c’est un roman bien écrit et que l’on n’a guère envie de lâcher avant d’en connaître le dénouement. Bref, voilà un très bon Michel Connelly.

La suite de La défense Lincoln est sortie depuis ; ça s’appelle Le verdict de plomb. C’est à mon avis un des livres les plus faibles de Connelly qui s’y laisse aller au genre de facilités dont j’ai déjà eu l’occasion de parler à propos de L’épouvantail.  Ceci dit, il a tout de même reçu beaucoup de critiques élogieuses. Je n’ai pour ma part pas réussi à y entrer vraiment car les ficelles me semblaient trop voyantes ; mais peut-être en attendais-je trop après La défense Lincoln.

L’adaptation cinématographique est sortie fin mai et, sans être apparemment un grand film, semble avoir plutôt séduit les spectateurs. Je vous en cause si par hasard j’ai le temps de le voir. Et n’hésitez pas à m’en parler si vous l’avez vu, les commentaires sont là pour échanger !

Michael Connelly, La défense Lincoln, Seuil Policiers, 2006. Rééd. Points Policier, 2007, 2011. Traduit par Robert Pépin.

Du même auteur sur ce blog : L'épouvantail. 

Publié dans Noir américain

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A
<br /> Michael est merveilleux, il faudrait définitivement s'entendre là-dessus. Il suffit !!!<br /> (je suis une intégriste. 'Tention ^-^)<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Nous allons devoir clôre ce débat, Adeline. Je te promets que, si je ne l'aime pas, je ne ferai aucune critique des Je sais plus combien de dragons quand il sortira en poche.<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> En ce qui me concerne mes chers amis, j'ai perdu la foi en cet auteur que j'adorai . "La défense Lincoln" ca va encore, mes ses derniers romans je les ai vite oubliés.<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Je te comprends. Mais je garde espoir. Je suis un indéfectible optimiste.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Tu es pardonné pour cette fois, mais il ne vaudrait mieux pas que je sois contrainte de te remettre à l'index. Je n'aime pas beaucoup, tu sais, je suis si gentille d'habitude. #ouicestvrai<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Je fais de mon mieux, tu sais...<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Il n'est en aucun cas autorisé à considérer qu'un Michael serait moins bon qu'un autre Michael.<br /> Michael est merveilleux. Je l'aime.<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Au temps pour moi Adeline. Je ne voulais pas heurter tes convictions religieuses profondes.<br /> <br /> <br /> <br />