Petit bilan 2013
Sacrifions à la tradition du bilan de fin d'année, histoire de voir ce qu'il nous restera de 2013 côté lectures et échanges.
D'abord 2013 fut une année faite de rencontres sympathiques commencées par un week-end bien arrosé à Quais du Polar avec les amis Sébastien Wespiser, Christophe Laurent, François Médéline, Jérémie Guez, Vincent Ladoucette, Mohamed de la regrettée librairie Lignes Noires et les Fondus de Nantes, avant de retrouver certains à Frontignan et à Toulouse avec l'équipe d'animateurs constituée par Jean-Marc Laherrère, Corinne et Jack de la Noir'rôde, Hervé Delouche et Jean-Paul Vormus.
2013 fut aussi l'année des messages d'insultes les plus divers et variés, mais toujours amusants, grâce notamment à Henri Loevenbruck et Paul Cabine. Sans compter les menaces de voir déferler des cabinets entiers d'avocats américains pour défendre la vertu d'Alexandre Schoedler, auteur de l'inoubliable Codex Déus. Un plaisir.
Sinon, il y a donc aussi eu des lectures. Et ce qui est intéressant, lorsqu'on y revient en fin d'année, c'est de s'apercevoir que certains livres que l'on a beaucoup aimés ont fini par perdre de leur charme avec quelques mois de recul et que d'autres qui nous avaient plu, sans plus, sont finalement restés gravés dans notre mémoire.
S'il ne faut en retenir que quelques-uns, ce sera donc Le bon père, de Noah Hawley, magnifique histoire d'amour paternel envers un fils incompris, l'indolent et pesant roman cubain La vie est un tango, de Lorenzon Lunar, le puissant Né sous les coups de Martyn Waites et, toujours sous ces satanées années Tatcher, les deux premiers volumes de la nouvelle trilogie d'Adrian McKinty, Une terre si froide, et Dans la rue j'entends les sirènes. Chez les Français, on se souviendra du dernier roman en date de Jérémie Guez, Du vide plein les yeux et, même s'il est déjà ancien - mais on ne lit pas tout au moment de la sortie - le sublime Les coeurs déchiquetés d'Hervé Le Corre. On n'est pas près d'oublier non plus le terrible Une fille comme les autres, de Jack Ketchum, qui aurait même pu filer des cauchemars au colonel Aussaresses mort finalement assez peu de temps après la publication du livre. Il n'y a pas de hasard.
Enfin, dans des genres différents, on se souviendra de l'âpre western de James Lee Burke, Texas Forever, de l'ode à la liberté et à la paix qu'est Wilderness, de Lance Weller, et de l'hilarant roman de zombies de S. G. Browne, Comment j'ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l'amour.
Et pour en finir une bonne fois pour toutes avec 2013, on me dit qu'il existerait des gens qui n'ont pas encore lu de romans de Tim Dorsey, même pas Triggerfish Twist. Je n'arrive pas à y croire.