L’Indic n° 11 vous balance tout
Il est bon d’avoir un Indic fidèle prêt à braver tous les dangers pour vous balancer des infos même quand son imprimeur a mystérieusement été exécuté.
Le voilà donc, ce numéro 11 qui a trouvé à se faire imprimer malgré quelques aléas. Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, L’Indic est la revue de l’association nantaise Fondu au Noir. Petite association, certes, mais extrêmement active. Et surtout une association qui, pour promouvoir polar et roman noir, n’en oublie pas moins de se montrer critique et de se poser des questions.
C’est bien entendu le cas avec ce numéro dont le dossier principal, Polar & politique, qui s’ouvre entre autre sur une définition grinçante issue du Dictionnaire du Diable d’Ambrose Bierce, et aborde autant la question de la figure du terroriste dans le polar que celle du fossé entre noirs et blancs aux États-Unis ou encore s’interroge sur la présence – ou l’absence – de la subversion dans le polar et le thriller. En marge de ce dossier on trouvera aussi une courte interview d’Elsa Marpeau à l’occasion de la publication de Black Blocs et un article consacré aux Béruriers Noirs qui auraient tout aussi bien pu s’y intégrer.
Et puis le polar, le roman noir, ce sont aussi des éditeurs qui ont la part belle dans ce numéro. Qu’ils nous parlent de leurs choix éditoriaux et de leurs difficultés en tant que petites structures (La Tengo, Asphalte, Écorce) ou qu’on leur rende un hommage faussement décousu et vraiment tendre (Éric Maneval parlant de son histoire avec Rivages/Noir).
Arrivé chez moi, par une heureuse coïncidence, pour la journée de la femme, L’Indic nous parle aussi du rôle de la femme dans le polar, de Miss Marple à Snoop de The Wire.
On notera aussi un bel article d’un nouveau chroniqueur, Julius Marx, consacré à l’adaptation de No country for old men par les frères Coen.
Enfin, il y a les chroniques qui, une fois n’est pas coutume dans les revues polars, s’intéressent autant aux nouveautés qu’à des livres plus anciens.
Bref, voilà un numéro qui vous fait repartir avec une nouvelle liste d’auteurs à lire (pour moi ce sera Jonathan Lethem, John D. Mac Donald, Louis Sanders et Larry Holden) vous ouvre encore de nouveaux horizons et vous fait vous sentir un peu plus intelligent. Tout juste regrettera-t-on que cela soit si court, mais on imagine bien le travail abattu pour sortir ces 35 pages de qualité supérieure qui valent bien une centaine de pages sur papier glacé d’un magbook.
On peut bien sûr s’abonner. À 15 euros l’année pour trois numéros, c’est presque donné et l’on trouvera difficilement un aussi bon rapport qualité/prix. Rien de plus simple, on clique ICI.