Jeux de vilains, de Jonathan Kellerman

Publié le par Yan

Des corps de jeunes femmes amputés de leur main droite sont retrouvés dans  un marais préservé au cœur d’un nœud autoroutier de Los Angeles. Chargé de l’enquête, l’inspecteur Milo Sturgis utilise une fois de plus les compétences de son ami le psychologue Alex Delaware. Leurs investigations les amènent rapidement à s’intéresser à la richissime famille Vander pour laquelle travaillait l’une des victimes.

Vingt-deuxième enquête du duo Sturgis/Delaware, Jeux de vilains (on appréciera le jeu de mots du traducteur en rapport avec le fait que les victimes sont amputées d’une main…) est loin de surprendre le lecteur fidèle de Kellerman qui applique sensiblement la même recette que d’habitude : Delaware réfléchit et a de formidables intuitions, Sturgis se fie à son ami, fait jouer ses relations, fait de bons mots et mange comme un ogre, un autre enquêteur au caractère secret vient se greffer au duo. Tout cela dans un roman de type police procedural assez classique, sans surprise donc. Le lecteur accoutumé au genre en général et à Kellerman en particulier se doute bien que le suspect principal n’est pas forcément le véritable tueur et que le docteur Delaware ou Milo Sturgis, touché par la grâce / aidé par un concours de circonstance / mis sur une nouvelle piste par un personnage extérieur apparaissant par magie (rayer la mention inutile), finira par pousser le meurtrier à se dévoiler.

Tout cela n’est pas désagréable. On retrouve Delaware et Sturgis avec plaisir, comme on remet la main sur une vieille paire de chaussons particulièrement confortable. Bon faiseur et plutôt bon dialoguiste aussi, Kellerman sait mener sa barque et accrocher le lecteur. Ce n’est objectivement pas très bon, plutôt commun et sans grande épaisseur, mais cela fait aussi du bien parfois.

Jonathan Kellerman, Jeux de vilains (Bones, 2008), Le Seuil, 2011. Rééd. Points Policier, 2012. Traduit par William Olivier Desmond.

Du même auteur sur ce blog : Double meurtre à Borodi Lane ; Les tricheurs ; Un maniaque dans la ville ;

Publié dans Noir américain

Commenter cet article

D
Effectivement, très bonne trouvaille du traducteur pour le titre.<br /> Finalement, je ne crois pas avoir lu un seul titre de Jonathan. J'imagine que les premiers volumes sont les meilleurs comme c'est souvent le cas dans des séries mettant en scène des personnages<br /> récurrents. Tu confirmes, Yan ?<br /> Amitiés. Jean.
Répondre
Y
<br /> <br /> Je ne sais pas vraiment. J'ai découvert Kellerman à peu près vers le milieu de la série. Les bouquins de cette période sont plutôt agréables. Mais quand j'ai lu les premiers, je les ai trouvé un<br /> peu faiblards. Ceci dit c'est peut-être juste à cause du contraste avec ceux que j'avais lus en premier...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
C
Merci ; noté !
Répondre
C
Les mystères des goûts et des couleurs ;-)<br /> Si je "tombe" sur un de ces titres, je me laisserai tenter, tu en as un ou deux à conseiller que tu as aimé plus que les autres ?
Répondre
Y
<br /> J'ai un plutôt bon souvenir de "La dernière note".<br /> <br /> <br />
C
Plus de 20 tomes... C'est une longue série... Parfois inégale, non ?<br /> Bonne semaine.
Répondre
Y
<br /> <br /> Tout à fait, c'est assez inégal mais jamais génial non plus. Mais j'aime bien...<br /> <br /> <br /> À bientôt.<br /> <br /> <br /> <br />