Ce matin, un lapin… Le Prédateur, de C.J. Box

Publié le par Yan

 9782757823750.jpgUn petit plaisantin s’amuse à chasser des chasseurs dans les montagnes du Wyoming. Le troisième meurtre de la série est particulièrement gratiné puisque la victime est retrouvée attachée à un arbre, décapitée, et proprement dépecée comme du gibier. Joe Pickett, le garde-chasse qui travaille dorénavant directement pour le gouverneur, est chargé de participer à l'enquête. La tension monte rapidement. Alors que personne ne parvient à identifier le tueur, Klamath Moore, sorte d’éminence grise des écowarriors débarque à Saddlestring, et Randy Pope, le chef honni de Joe semble avoir quelque chose à cacher.

Je me faisais une joie de retrouver Joe Pickett et les montagnes du Wyoming. C’est peut-être cette attente qui fait que le roman m’a un peu déçu.

Certes l’enquête est prenante et il n’est pas question pour le lecteur de lâcher le livre avant de savoir qui est l’assassin et ce que Pope a à cacher. En ce sens c’est un thriller réussi que nous offre C.J. Box. Par contre, les circonvolutions du cerveau du tueur m’ont paru alourdir quelque peu le roman, tout comme les argumentaires pro ou anti chasse, aussi lourdingues les uns que les autres même si, d’évidence, l’auteur avait déjà choisi son camp. On peut aussi regretter la profusion de personnages qui n’apportent pas vraiment grand-chose à l’intrigue, à commencer par l’apparition inutile de la belle-mère de Joe Pickett et en continuant avec Stella et même, au final, Nate Romanowski. D’une manière générale la vie de la famille de Joe Pickett, importante dans les romans précédents de la série, passe au second plan, tout comme les belles descriptions de la nature sauvage auxquelles C.J. Box nous avait habitué.

En résumé, on a l’impression que l’auteur a voulu écrire un thriller haletant et y a sans conteste réussi ; par contre, en négligeant pour cela les éléments de fond qui font le charme de sa série, il lui fait perdre de son intérêt et même, parfois, le parasite. Une demi-réussite donc, qui devrait sans doute plaire plus à ceux qui ne connaissent pas la série de roman mettant en scène Joe Pickett qu’aux habitués.

C.J. Box, Le Prédateur, Seuil Policiers 2010. Rééd. Points Policier, 2011. Traduit par Aline Weill.

Du même auteur sur ce blog : Détonations rapprochées ; Fin de course ; Vent froid ;

Publié dans Noir américain

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A
<br /> Ok, donc moi qui n'ai lu aucun de ses livres, je vais peut-être passer un bon moment de lecture car ainsi je ne pourrais pas faire de comparaison. Et puis tu sais que j'aime beaucoup les thrillers<br /> mais je suis loin d'être une spécialiste donc je peux m'enflammer très facilement !!<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Et puis si ça te plaît, dis-toi bien que les précédents sont meilleurs!<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Bonjour, je viens de chez Anne, et j'ai voulu lire ta critique sur le prédateur....<br /> Comment est le précédent que tu cites? je ne connais pas cet auteur!<br /> Bon dimanche<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Le précédent que j'ai cité, Détonations rapprochées, est bien meilleur à mon avis. En plus, c'est le premier de la série, que j'avais loupé quand je me suis mis à lire CJ<br /> Box. Je ne saurais donc que te conseiller de commencer par celui-là.<br /> <br /> <br /> Bien à toi. <br /> <br /> <br /> <br />