L'assassin Eighteen

Publié le par Yan

Vous vous souvenez de L’agent Seventeen ? Mais oui, cet espion tueur qui traine un vieux traumatisme d’enfance et, dans le coffre de sa voiture (de luxe, nécessairement), un attirail qui suffirait à armer un porte-avions. Eh bien il est de retour. Un peu malgré lui. Parce qu’au fond il aurait bien voulu prendre sa retraite. Mais que voulez-vous ? C’est un monde bien cruel que celui de l’espionnage, et très concurrentiel. Alors pour devenir le meilleur, celui qui voudrait succéder à Seventeen doit tuer ce dernier. Et qui va PRESQUE réussir ? Une fillette de 10 ans avec un fusil de sniper. Après ça, on dira que c’est le téléphone portable qui fait des ravages dans la jeunesse.

Voilà donc Seventeen de retour, un peu en colère, à la fois traqué et, bien entendu, traqueur. Après une tentative de vie simple et calme, il repart donc sur les routes en accumulant de nouveaux les blessures graves (mais il s’en remet vite), les cibles à éliminer et les scènes d’action tellement invraisemblables qu’elles feraient passer les fusillades des films de John Woo pour des documentaires.

Pas la peine de s’étendre, donc. On retrouve là tout ce que l’on a aimé dans le précédent roman de John Brownlow : la possibilité de poser son cerveau quelques heures pour lire un peu n’importe quoi, mais du n’importe quoi bien fait et, surtout, fait avec ironie et une volonté assumée d’offrir au lecteur une série Z divertissante.

Je vous parlerai bientôt de n’importe quoi mal fait. La différence n’est pas flagrante de prime abord, mais je vous assure qu’il y en a bien une.

John Brownlow, L’assassin Eighteen (Assassin Eighteen, 2023), Gallimard, Série Noire, 2024. Traduit par Laurent Boscq. 592 p.

Du même auteur sur ce blog : L’agent Seventeen ;

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